Utiliser la langue des signes avec les tout-petits

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La communication gestuelle avec les tout-petits révolutionne les pratiques éducatives dans le domaine de la petite enfance. En effet, cette approche innovante permet d’établir un dialogue avant même l’acquisition du langage verbal. Découvrez comment la langue des signes adaptée aux bébés transforme la relation avec les enfants et comment vous former à cette pratique enrichissante.

Les fondements de la communication gestuelle avec les tout-petits

Qu’est-ce que la communication gestuelle pour bébés ?

Tout d’abord, la communication gestuelle pour bébés s’inspire de la langue des signes française (LSF) mais s’en distingue par sa simplicité. Elle utilise des signes adaptés aux capacités motrices des tout-petits. Par conséquent, ces gestes sont soigneusement sélectionnés pour être facilement reproduits par les petites mains.

De plus, cette approche ne se substitue pas au langage oral mais le complète harmonieusement. Les signes sont systématiquement accompagnés de la parole, dans une démarche multimodale. Cette association renforce l’acquisition naturelle du langage verbal tout en offrant un canal d’expression supplémentaire.

En outre, contrairement à certaines idées reçues, la communication gestuelle ne retarde pas l’apparition du langage. Au contraire, les recherches démontrent qu’elle stimule le développement cognitif et linguistique. Les enfants exposés aux signes développent souvent un vocabulaire oral plus riche et plus précoce.

Les origines et l’évolution de cette pratique

D’une part, cette approche trouve ses racines dans les observations des chercheurs américains Joseph Garcia et Linda Acredolo dans les années 1980. D’autre part, leurs travaux ont révélé la capacité naturelle des bébés à communiquer par gestes bien avant de pouvoir parler. Ces découvertes ont posé les fondements scientifiques de la méthode.

À titre d’exemple, en France, la communication gestuelle avec les tout-petits s’est développée depuis les années 2000. Des pionnières comme Nathanaëlle Bouhier-Charles ou Monica Companys ont adapté cette approche au contexte francophone. Leur travail a permis de créer un répertoire de signes adaptés et culturellement pertinents.

Par ailleurs, cette pratique s’est progressivement institutionnalisée dans les structures d’accueil de la petite enfance. Initialement adoptée par quelques crèches innovantes, elle est aujourd’hui reconnue comme un outil pédagogique précieux par de nombreux professionnels. Cette évolution témoigne de sa pertinence et de son efficacité auprès des tout-petits.

Le développement moteur et cognitif du tout-petit

Premièrement, la motricité fine des bébés se développe bien avant leurs capacités articulatoires. Dès 6-8 mois, ils peuvent reproduire des gestes simples, alors que la parole nécessite une maturation plus longue du système phonatoire. Cette avance motrice constitue une opportunité d’expression précoce.

Deuxièmement, les neurosciences confirment que le cerveau du jeune enfant est particulièrement réceptif aux stimulations multimodales. L’association geste-parole active simultanément plusieurs zones cérébrales. Cette stimulation enrichie favorise la création de connexions neuronales plus nombreuses et plus solides.

Finalement, la période sensible pour l’acquisition du langage s’étend de la naissance à environ 3 ans. Durant cette fenêtre développementale, le cerveau présente une plasticité optimale pour intégrer les systèmes de communication. La communication gestuelle tire profit de cette réceptivité naturelle pour établir les bases d’une communication riche.

Les bénéfices de la langue des signes pour les tout-petits

Réduire les frustrations et favoriser l’expression

Tout d’abord, la principale source de frustration chez le tout-petit réside dans son incapacité à exprimer clairement ses besoins. Les signes offrent un moyen efficace de communiquer des demandes essentielles comme « encore », « manger » ou « dormir ». Cette possibilité d’expression réduit considérablement les pleurs et les colères.

De plus, cette capacité à se faire comprendre renforce le sentiment de compétence et d’autonomie de l’enfant. Il découvre qu’il peut influencer son environnement par une communication intentionnelle. Cette expérience positive nourrit sa confiance en soi et son désir d’interagir avec les autres.

En outre, les signes permettent aux professionnels de mieux décoder les besoins spécifiques de chaque enfant. Cette compréhension affinée permet une réponse plus adaptée et personnalisée. La qualité des interactions s’en trouve significativement améliorée, au bénéfice du bien-être quotidien de l’enfant.

Renforcer le lien et la qualité des interactions

D’une part, la communication gestuelle nécessite une attention visuelle soutenue entre l’adulte et l’enfant. D’autre part, cette qualité de présence intensifie naturellement le lien affectif. Les échanges deviennent plus riches, plus personnels et plus satisfaisants pour les deux parties.

En effet, les moments de communication par signes créent des bulles d’attention partagée particulièrement précieuses. L’adulte et l’enfant se connectent dans un dialogue intime où chacun est pleinement présent à l’autre. Cette qualité relationnelle constitue un terreau fertile pour le développement socio-émotionnel du tout-petit.

Par ailleurs, les signes s’accompagnent naturellement d’expressions faciales plus marquées et d’un langage oral plus articulé. Cette communication enrichie stimule l’attention de l’enfant et facilite sa compréhension. L’ensemble de ces éléments contribue à des interactions plus fluides et plus gratifiantes.

Stimuler le développement du langage oral

Premièrement, contrairement aux craintes parfois exprimées, les recherches démontrent que la communication gestuelle stimule l’acquisition du langage verbal. Les enfants exposés aux signes développent généralement un vocabulaire plus étendu et une syntaxe plus élaborée que leurs pairs.

Deuxièmement, les signes créent un pont naturel vers la parole en renforçant la compréhension du pouvoir de la communication. L’enfant qui expérimente le plaisir et l’efficacité de se faire comprendre par les signes développe une motivation accrue pour maîtriser également le langage oral.

Finalement, l’association systématique du signe et du mot parlé renforce la mémorisation du vocabulaire. Cette double entrée sensorielle (visuelle et auditive) facilite l’ancrage des concepts linguistiques. Les connexions neuronales ainsi créées favorisent l’intégration durable des mots dans le lexique mental de l’enfant.

La mise en pratique dans les structures d’accueil

Intégrer les signes au quotidien : moments clés et rituels

Tout d’abord, les repas constituent un moment privilégié pour introduire les premiers signes. Des concepts comme « manger », « boire », « encore » ou « fini » répondent à des besoins concrets et fréquents. Cette contextualisation facilite la compréhension et l’appropriation des gestes par les enfants.

De plus, les temps de transition bénéficient particulièrement de l’apport des signes. Annoncer visuellement un changement d’activité aide les enfants à anticiper et à s’adapter plus sereinement. Les signes comme « ranger », « changer la couche » ou « sortir dehors » deviennent des repères structurants dans la journée.

En outre, les comptines et histoires signées transforment les moments collectifs en expériences multisensorielles captivantes. Ces rituels ludiques permettent d’introduire de nouveaux signes dans un contexte joyeux et engageant. La dimension rythmique et répétitive de ces activités favorise la mémorisation des gestes.

La cohérence entre professionnels et avec les familles

D’une part, l’efficacité de la démarche repose sur une utilisation cohérente et régulière des signes par toute l’équipe. D’autre part, cette harmonisation nécessite un travail collaboratif pour sélectionner un répertoire commun. Des temps d’échange et de pratique entre professionnels garantissent cette cohérence essentielle.

À titre d’exemple, la création d’un imagier illustrant les signes utilisés dans la structure facilite leur appropriation par tous. Cet outil visuel, affiché dans les espaces communs, sert de référence tant aux professionnels qu’aux parents. Il contribue à maintenir une continuité dans les pratiques.

Par ailleurs, l’implication des familles renforce considérablement l’impact de la démarche. Des ateliers parents-enfants, des fiches explicatives ou des vidéos de démonstration permettent de partager cette approche au-delà des murs de la structure. Cette continuité entre les différents environnements de l’enfant optimise les bénéfices de la communication gestuelle.

Adapter la pratique aux différents âges et besoins

Premièrement, avec les bébés de 6 à 12 mois, l’introduction se concentre sur quelques signes essentiels liés aux besoins physiologiques. La patience est de mise car cette période correspond davantage à l’imprégnation qu’à la production active de signes par l’enfant. La constance et la répétition sont alors primordiales.

Deuxièmement, entre 12 et 24 mois, l’explosion du vocabulaire gestuel puis verbal caractérise cette phase. L’enfant s’approprie rapidement de nouveaux signes et commence à les combiner. Cette période dynamique nécessite d’enrichir progressivement le répertoire pour répondre à sa soif de communication.

Enfin, avec les enfants de 2 à 3 ans qui maîtrisent déjà partiellement le langage oral, les signes restent pertinents pour les concepts abstraits ou les émotions difficiles à verbaliser. Ils servent également de support à l’expression collective, notamment lors des comptines ou des jeux de groupe. Cette évolution de la pratique accompagne naturellement le développement de l’enfant.

Les signes essentiels pour débuter

Les besoins physiologiques et le confort

Tout d’abord, le signe « manger » (doigts regroupés touchant la bouche) répond à un besoin fondamental et fréquemment exprimé. Sa simplicité en fait souvent l’un des premiers signes acquis par les tout-petits. Il permet d’éviter les pleurs de faim en anticipant les repas.

De plus, le signe « dormir » (main ouverte glissant sur le visage) aide à communiquer clairement autour des moments de repos. Il permet à l’enfant de signaler sa fatigue ou de comprendre l’annonce d’une sieste. Cette clarification des transitions facilite l’endormissement.

En outre, le signe « changer la couche » (mains tapotant les hanches) aborde avec naturel un moment intime de la journée. Ce geste simple dédramatise ce soin quotidien et prépare l’enfant à ce qui va suivre. Il contribue à faire de ce moment fonctionnel une occasion d’échange privilégié.

Les émotions et les relations sociales

D’une part, le signe « content » (mains remontant le long du visage avec un sourire) permet d’identifier et de nommer cette émotion positive. D’autre part, le signe « en colère » (doigts crispés devant la poitrine) offre un exutoire gestuel à cette émotion intense. Ces deux signes fondamentaux initient l’enfant à la littératie émotionnelle.

En effet, le signe « encore » (doigts regroupés des deux mains se touchant plusieurs fois) répond au besoin fréquent de répétition chez le jeune enfant. Il lui permet de demander la continuation d’une activité plaisante sans frustration. Ce signe très fonctionnel est généralement adopté rapidement.

Par ailleurs, les signes « s’il te plaît » et « merci » introduisent naturellement les codes sociaux de politesse. Ils permettent d’incarner concrètement ces concepts abstraits avant même la maîtrise des mots correspondants. Ces signes participent à la socialisation précoce et harmonieuse de l’enfant.

Les activités et l’environnement quotidien

Premièrement, le signe « livre » (mains ouvertes qui s’ouvrent comme un livre) invite à partager un moment de lecture. Ce geste simple valorise cette activité fondamentale pour le développement cognitif et langagier. Il permet à l’enfant de solliciter ce temps privilégié.

Deuxièmement, le signe « musique » (main qui ondule comme un chef d’orchestre) évoque les moments joyeux de chansons et de danses. Il enrichit l’expression autour de cette activité sensorielle particulièrement appréciée des tout-petits. Ce signe s’intègre naturellement aux comptines et jeux musicaux.

Finalement, le signe « dehors » (index pointant vers l’extérieur) répond au besoin d’exploration et de mouvement des jeunes enfants. Il leur permet d’exprimer leur désir de sortir et de découvrir l’environnement extérieur. Ce signe simple mais efficace prévient bien des frustrations lors des journées d’intérieur.

Comment se former et progresser

Les ressources pour apprendre les bases

Tout d’abord, de nombreux ouvrages spécialisés proposent une introduction accessible à la communication gestuelle avec les tout-petits. Des auteurs comme Nathanaëlle Bouhier-Charles, Monica Companys ou Cécile Santerre offrent des guides pratiques richement illustrés. Ces ressources constituent une base solide pour débuter.

De plus, les plateformes vidéo comme YouTube regorgent de tutoriels gratuits montrant les signes en mouvement. Ces démonstrations visuelles complètent efficacement les illustrations statiques des livres. Elles permettent de saisir les nuances de mouvement parfois difficiles à représenter en image fixe.

En outre, des applications mobiles dédiées comme « Bébé Signe » ou « Signes & Moi » proposent des dictionnaires interactifs de signes adaptés aux tout-petits. Ces outils pratiques, souvent consultables hors ligne, facilitent l’intégration progressive des signes dans le quotidien. Leur format numérique permet une consultation rapide en situation.

Les formations professionnelles spécifiques

D’une part, des organismes spécialisés comme « Signe Avec Moi » ou « Bébé Fais-moi Signe » proposent des formations certifiantes pour les professionnels de la petite enfance. D’autre part, ces programmes structurés offrent une approche pédagogique complète incluant théorie et pratique intensive. Ils constituent un investissement précieux pour une mise en œuvre qualitative.

À titre d’exemple, le CAP AEPE proposé par IRSS intègre désormais des modules d’initiation à la communication gestuelle avec les tout-petits. Cette formation initiale sensibilise les futurs professionnels à cette approche innovante. Elle pose les bases d’une pratique qui pourra être approfondie par des formations complémentaires.

Par ailleurs, certains Relais Petite Enfance (anciennement RAM) organisent des ateliers de découverte ou des cycles de formation continue sur ce thème. Ces propositions locales, souvent accessibles gratuitement aux professionnels du territoire, constituent une ressource précieuse. Elles favorisent également la mise en réseau avec d’autres praticiens intéressés.

La pratique régulière et l’enrichissement progressif

Premièrement, comme pour tout apprentissage, la régularité prime sur l’intensité. Mieux vaut utiliser quelques signes quotidiennement que d’en introduire beaucoup sans constance. Cette approche progressive facilite l’intégration naturelle des gestes dans la communication habituelle.

Deuxièmement, la pratique entre adultes permet de gagner en aisance avant d’utiliser les signes avec les enfants. Des sessions d’entraînement entre collègues ou en famille créent un espace bienveillant pour se familiariser avec les mouvements. Cette étape intermédiaire renforce la confiance et la fluidité dans l’exécution des signes.

Enfin, l’enrichissement du vocabulaire gestuel gagne à suivre les intérêts et besoins spécifiques des enfants accompagnés. L’observation attentive révèle les thématiques qui les passionnent ou les situations générant des frustrations. Ces indices précieux orientent judicieusement le choix des nouveaux signes à introduire.

Intégrer la communication gestuelle dans le projet pédagogique

Articuler cette approche avec les autres pédagogies

Tout d’abord, la communication gestuelle s’harmonise parfaitement avec l’approche Montessori et son respect du rythme individuel de l’enfant. Les signes offrent un outil d’expression qui valorise l’autonomie et la capacité d’initiative chères à cette pédagogie. Cette complémentarité enrichit l’accompagnement global du développement de l’enfant.

De plus, l’approche Pikler-Loczy, centrée sur la motricité libre et la relation privilégiée avec l’adulte, trouve dans les signes un prolongement naturel. La communication gestuelle renforce la qualité des interactions individuelles et la reconnaissance des compétences du tout-petit. Ces valeurs communes créent une cohérence pédagogique bénéfique.

En outre, les pédagogies actives comme celle de Freinet valorisent l’expression et la coopération. Les signes constituent un outil supplémentaire dans cette démarche d’émancipation par la communication. Ils enrichissent la palette expressive disponible pour chaque enfant au sein du collectif.

Documenter et évaluer les effets de la pratique

D’une part, la tenue d’un journal de bord permet de consigner les signes introduits et les réactions des enfants. D’autre part, cet outil de documentation facilite le suivi de la progression et l’ajustement des pratiques. Les observations ainsi recueillies nourrissent la réflexion pédagogique de l’équipe.

En effet, la photographie ou la vidéo (dans le respect du droit à l’image) offre un support précieux pour analyser les interactions. Ces traces visuelles permettent d’observer finement l’appropriation des signes par les enfants et leur impact sur la qualité des échanges. Elles constituent également un outil de partage avec les familles.

Par ailleurs, des temps d’échange réguliers entre professionnels autour de situations concrètes enrichissent la pratique collective. Ces analyses de pratiques permettent de confronter les expériences, de résoudre les difficultés rencontrées et de célébrer les réussites. Cette intelligence collective renforce la cohérence et la qualité de la démarche.

Communiquer et partager avec les familles

Premièrement, une réunion d’information en début d’année présente clairement les fondements et bénéfices de cette approche. Ce temps d’échange permet de répondre aux questions des parents et de dissiper d’éventuelles inquiétudes. La transparence sur les objectifs pédagogiques facilite l’adhésion des familles.

Deuxièmement, des supports visuels comme un imagier ou des fiches illustrées permettent aux parents de s’approprier les signes utilisés avec leur enfant. Ces outils pratiques encouragent la continuité entre la structure d’accueil et le domicile. Ils valorisent également le rôle parental dans le développement langagier.

Finalement, des ateliers parents-enfants autour des comptines signées créent des moments joyeux de partage. Ces expériences concrètes permettent aux familles de découvrir les signes dans un contexte ludique et convivial. Elles renforcent également le lien de confiance entre les professionnels et les parents autour d’un projet commun.

Le CAP AEPE d’IRSS : une formation qui intègre la communication gestuelle

Un module dédié à cette approche innovante

Tout d’abord, le CAP Accompagnant Éducatif Petite Enfance proposé par IRSS intègre un module spécifique sur la communication gestuelle avec les tout-petits. Cette formation initiale sensibilise les futurs professionnels aux fondements théoriques et aux applications pratiques de cette approche. Elle répond ainsi aux évolutions récentes du secteur de la petite enfance.

De plus, ce module aborde les aspects développementaux qui justifient cette pratique. La compréhension des mécanismes cognitifs et moteurs impliqués permet aux apprenants de saisir pleinement la pertinence de cette approche. Cette base théorique solide donne du sens à la pratique et facilite son appropriation.

En outre, l’apprentissage des signes essentiels est intégré de manière progressive et contextualisée. Les futurs professionnels acquièrent un répertoire de base directement applicable dans les différentes situations du quotidien avec les tout-petits. Cette approche pragmatique garantit une transposition immédiate sur le terrain.

L’alternance : une mise en pratique encadrée

D’une part, la formation en alternance proposée par IRSS offre l’opportunité d’expérimenter la communication gestuelle en situation réelle. D’autre part, ce format pédagogique permet d’observer les effets concrets de cette pratique sur les interactions avec les enfants. Cette expérience de terrain consolide les apprentissages théoriques.

À titre d’exemple, les périodes en structure permettent de s’inspirer des pratiques existantes ou d’introduire cette approche avec l’accord de l’équipe. Ces expérimentations encadrées développent progressivement l’aisance et la créativité dans l’utilisation des signes. Elles constituent un laboratoire d’apprentissage particulièrement efficace.

Par ailleurs, l’alternance entre théorie et pratique favorise une réflexivité constante sur les effets observés. Les retours d’expérience partagés lors des temps de formation enrichissent la compréhension collective des enjeux et des bénéfices. Cette dynamique d’analyse de pratiques développe une posture professionnelle éclairée.

Des formateurs expérimentés et des ressources pédagogiques adaptées

Premièrement, les formateurs d’IRSS possèdent une expertise concrète dans le domaine de la petite enfance et de la communication gestuelle. Leur expérience de terrain nourrit un enseignement ancré dans les réalités professionnelles. Cette transmission authentique facilite l’appropriation des concepts et des techniques.

Deuxièmement, les ressources pédagogiques incluent des supports visuels de qualité et des vidéos démontrant l’exécution précise des signes. Ces outils multimédias complètent efficacement les explications théoriques. Ils permettent aux apprenants de visualiser et de mémoriser plus facilement les mouvements à reproduire.

Enfin, un livret récapitulatif des signes essentiels est fourni aux étudiants comme référence durable. Ce support pratique accompagne les futurs professionnels au-delà de la formation initiale. Il constitue une ressource précieuse pour maintenir et enrichir la pratique tout au long du parcours professionnel.

Témoignages et retours d’expérience

Paroles de professionnels utilisant cette approche

Tout d’abord, Sophie, éducatrice de jeunes enfants en crèche, partage son expérience : « Après six mois d’utilisation des signes avec mon groupe d’enfants de 12-24 mois, j’observe une diminution spectaculaire des conflits et des pleurs. Les tout-petits peuvent exprimer leurs besoins clairement, ce qui réduit considérablement leurs frustrations. L’ambiance générale est beaucoup plus sereine. » Ce témoignage illustre l’impact positif sur le climat émotionnel du groupe.

De plus, Thomas, assistant maternel, évoque la dimension relationnelle : « Les signes ont complètement transformé ma façon d’interagir avec les enfants que j’accueille. Nous partageons maintenant des moments de communication très intenses, avec beaucoup de regards et de sourires complices. Cette connexion plus profonde rend mon métier encore plus gratifiant. » Cette expérience souligne l’enrichissement qualitatif des interactions quotidiennes.

En outre, Amina, directrice de micro-crèche, témoigne de l’aspect fédérateur de cette démarche : « L’introduction des signes a créé une dynamique très positive dans l’équipe. Les professionnelles se sont formées ensemble, ont créé des outils communs et partagent régulièrement leurs observations. Ce projet partagé a renforcé la cohésion et stimulé la créativité pédagogique de chacune. » Cette dimension collective constitue un bénéfice souvent inattendu mais précieux.

L’expérience des familles et des enfants

D’une part, Claire, maman d’Ethan (18 mois), raconte : « Au début, j’étais un peu sceptique quand la crèche nous a parlé des signes. Je craignais que cela retarde la parole. Mais c’est tout le contraire ! Mon fils utilise maintenant une vingtaine de signes et commence aussi à dire beaucoup de mots. Surtout, il est beaucoup moins frustré qu’avant. » Ce témoignage illustre l’évolution positive du regard parental.

D’autre part, les observations directes des enfants révèlent leur enthousiasme. Léa, 20 mois, manifeste une joie visible lorsqu’elle parvient à se faire comprendre par un signe. Cette satisfaction de communiquer efficacement renforce sa confiance en ses capacités. Les signes deviennent pour elle des outils d’autonomie et d’affirmation de soi.

Par ailleurs, les fratries intègrent naturellement cette modalité de communication. Karim, 4 ans, a appris les signes utilisés avec sa petite sœur à la crèche et les emploie spontanément avec elle à la maison. Cette complicité gestuelle crée des ponts entre les âges et enrichit les interactions familiales. Elle témoigne de l’appropriation naturelle de cette approche par les enfants de tous âges.

Conseils pratiques issus du terrain

Premièrement, commencer par un petit nombre de signes (5 à 10) liés aux besoins quotidiens les plus fréquents permet une introduction progressive et efficace. Cette approche ciblée facilite l’appropriation tant par les professionnels que par les enfants. La qualité et la régularité priment sur la quantité.

Deuxièmement, l’utilisation de supports visuels comme des photos ou des pictogrammes illustrant les signes dans l’environnement quotidien renforce l’apprentissage. Ces rappels visuels aident les adultes à maintenir la constance dans l’utilisation et offrent aux enfants des repères stables. Ils facilitent également la communication avec les familles.

Finalement, la patience et la persévérance constituent les clés d’une mise en œuvre réussie. Les résultats visibles peuvent prendre plusieurs semaines ou mois selon l’âge des enfants et la régularité de la pratique. Cette perspective réaliste prévient le découragement et permet d’apprécier pleinement les progrès graduels observés.

Conclusion

La communication gestuelle avec les tout-petits représente bien plus qu’une simple technique : elle incarne une philosophie respectueuse des capacités d’expression précoces de l’enfant. En offrant un moyen de communication avant l’acquisition du langage verbal, cette approche réduit les frustrations, enrichit les interactions et stimule le développement global du tout-petit.

En effet, les signes créent des ponts entre les mondes intérieur et extérieur de l’enfant, lui permettant d’exprimer ses besoins, ses émotions et ses découvertes. Cette possibilité d’expression précoce renforce son sentiment de compétence et nourrit sa confiance en ses capacités communicatives. La qualité relationnelle qui en découle bénéficie tant à l’enfant qu’aux adultes qui l’accompagnent.

En définitive, le CAP Accompagnant Éducatif Petite Enfance proposé par IRSS prépare efficacement les futurs professionnels à intégrer cette approche innovante dans leur pratique. À travers un module dédié et des mises en situation concrètes, cette formation développe les compétences nécessaires pour faire des signes un outil pédagogique enrichissant. Dans un secteur en constante évolution, cette expertise spécifique constitue un atout précieux pour un accompagnement de qualité des tout-petits.

N’hésitez pas à consulter notre page dédiée au CAP AEPE pour plus d’informations sur cette formation qui vous préparera aux défis passionnants de l’accompagnement des tout-petits, y compris à travers la communication gestuelle.

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