Oraux des concours sociaux : cas concrets d’entretien

Confinement et protection contre le COVID19 oblige, les étudiants qui visaient l’entrée en formation travail social seront passés par la seule moulinette Parcoursup en 2020. Une fois n’est pas coutume : dès l’année prochaine, il faudra se présenter aux entretiens… Un moment clé et délicat ! Des étudiants ayant passé les sélections pour l’entrée en formation dans les écoles d’éducateur spécialisé, éducateur de jeunes enfants ou assistant de service social reviennent sur leurs expériences des oraux. Des témoignages riches, qui démontrent qu’on ne vient pas à l’oral sans un projet à défendre, un parcours à analyser et une personnalité à faire valoir. Autant d’exigences que les équipes d’IRSS  travaillent avec rigueur et professionnalisme depuis plus de 20 ans.

 Clémence C. ,Oral assistant de service social, Angers

L’oral du concours d’Angers est organisé à partir d’un entretien collectif et d’oraux individuels. L’épreuve de groupe consistait à mettre en place un projet de prévention pour des jeunes l’addiction  aux jeux vidéo. Je me suis sentie très à l’aise pour cette preuve, notamment grâce aux oraux blancs collectifs que nous préparons à IRSS. Ces entraînements m’ont permis de prendre confiance en moi, de me sentir détendue dans le groupe. J’ai pu m’exprimer posément.

Par la suite, je devais passer un entretien  individuel afin de discuter de cet oral de groupe. Lors de cet entretien, pendant 15 minutes, le jury m’a demandé de me présenter et d’exprimer mon ressenti sur cette épreuve. Là encore, le fait d’avoir appris à analyser une situation durant mon année à IRSS,  à prendre du recul par rapport à ma prestation dans le groupe m’a été d’une grande aide. J’ai pu décrire et analyser des points qui me semblaient importants durant l’échange qui avait eu lieu.

Enfin, la succession des épreuves se termine par un oral individuel durant lequel  j’ai pu parler de ma motivation, de mon parcours, de mes stages… J’ai eu la possibilité de préciser certains points, m’exprimer sur les publics que j’ai déjà pris en charge, formuler si je me sentais à l’aise ou non…  Le plan de financement a également été évoqué : c’est un point  sur lequel ils se montrent très attentifs. À la fin de l’oral, les membres du jury  m’ont posé la question « classique » : «  Avez-vous des questions ou avez-vous quelque chose à ajouter ? » j’ai saisi la perche qu’ils me tendaient pour  souligner  que l’ARIFTS permet de réaliser son stage à l’étranger, ce qui m’intéresse au plus haut point (j’ai déjà quelques pistes). Le jury a semblé surpris – agréablement ! –  de voir que je connaissais cette subtilité proposée par l’école. Sur les conseils de mes formateurs IRSS, j’avais beaucoup travaillé la plaquette de l’école et son projet pédagogique avant cette épreuve. 

Lauriane R., oral éducateur de jeunes enfants de Tours.

Durant mon oral à Tours, j’ai  dû écrire un conte à partir de 3 mots : lapin, ravin et grêle.  L’oral individuel se déroulait face à un jury composé de 2 personnes : une formatrice et une professionnelle de terrain. Je leur ai lu mon conte comme si j’étais devant des enfants. Ensuite, elles m’ont interrogé sur la manière dont j’avais écrit ce conte, à quelle tranche d’âge il était destiné et pourquoi cette tranche d’âge en particulier. Les membres du jury m’ont ensuite demandé si on pouvait lire des livres à des enfants de moins de 2 ans (car j’ai dit que mon histoire était plutôt adaptée aux enfants de 2 à 5 ans) et si je connaissais des noms d’auteurs pour enfants de moins de 2 ans ou au moins des titres.  Elles m’ont demandé si je pouvais énumérer des éléments qui reviennent souvent dans les histoires pour enfants: j’ai parlé du loup, en détaillant de nombreux exemples.

Ensuite, j’ai pu évoquer mes différentes expériences. Le jury m’a demandé quelles activités on pouvait proposer en crèche et pour quels objectifs. Je leur ai décrit les différents ateliers que j’avais animés en stage en essayant de me montrer précise. En fait, elles s’appuyaient sur mon CV et ma lettre de motivation pour me poser des questions. Elles m’ont demandé pourquoi EJE et pas un autre métier, pourquoi Tours et pas une autre école (comme Rennes qui est plus près de chez moi), comment l’idée de faire EJE m’est venue, quels concours que j’avais passés l’année dernière et si je pouvais décrire mon bénévolat et expliquer  je m’y prenais durant mes gardes d’enfant … J’ai également dû raconter un épisode de mes expériences (garde d’enfants, stage) durant lequel  j’ai été mise en difficulté. Toutes ces questions avaient été réfléchies en amont avec mes formateurs, elles ne m’ont pas mise en difficulté.

Les membres du jury  avaient souligné un passage de ma lettre de motivation durant lequel j’évoquais  l’intérêt pour moi d’endosser des responsabilités dans une structure. J’ai donc répondu  qu’une EJE met en place des projets avec différents partenaires, qu’elle rédige le projet éducatif et qu’elle peut devenir directrice de crèche.  On a beaucoup parlé des livres que j’avais lus durant mon année de préparation à IRSS (on nous impose des lectures avec rendu de fiches). J’ai aussi dû parler de l’actualité et plus précisément dans le secteur social (heureusement que, là aussi, nous avions travaillé des dossiers récents tirés de la presse).

Une question m’a vraiment posé problème : qu’est-ce que vous pourriez apporter à une promo de 40 personnes ? J’ai répondu que j’étais patiente et calme, qu’on pourrait échanger sur nos expériences ou nos loisirs. Je pense que je m’en suis sortie. Mais la question n’était pas destinée à me piéger.

Myriam G., oral éducateur spécialisé de Rennes

Deux personnes composent le jury : en l’occurrence pour moi un homme et une femme, éducateurs, très souriants et toujours bienveillants.

L’entretien commence par une présentation de 5 minutes (c’est assez court et il vaut mieux avoir préparé plusieurs schémas de présentation avant, ce qui était mon cas dans ma prépa). Ensuite j’ai eu le droit à quelques questions assez classiques : Pourquoi ce métier ? Quel a été l’élément déclencheur ?

Nous avons bien entendu très vite évoqué mes stages et j’ai eu droit à deux ou trois questions sur mes expériences professionnelles. Ensuite, plus rien…  Aucun des deux membres du jury n’avait de questions à me poser. La femme a d’ailleurs clos la discussion : « je pense que nous avons fait le tour »… Cela m’a surprise, je ne savais pas si c’était bon signe ou si je ne les intéressais pas. J’ai rebondis et j’ai moi-même enchaîné sur un sujet avec lequel j’étais à l’aise : le financement de ma formation ! Je savais que cet aspect du dossier pouvait avoir son importance et j’avais un solide plan à proposer.  Le fait que je propose moi-même un sujet de conversation les a étonnés, mais ils m’ont encouragée en me disant  « continuez, c’est très bien ».  Après cet épisode, bizarrement, ils m’ont bombardée de questions ! Parlez-moi d’un sujet d’actualité… Donnez-moi une valeur, une qualité et un défaut qui vous caractérisent  Ils m’ont aussi demandé si je sortais les weekends (auparavant j’ai dit que je m’investissais beaucoup chaque weekend au sein d’une association sportive). Je n’ai pas été mise en défaut sur ces questions.

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